Les techniques de peinture sur verre
Le peintre verrier travaille sur une surface lumineuse pour évaluer en permanence la transparence de son travail. Il peint en position horizontale sur une table lumineuse ou en position verticale (légèrement inclinée) sur un chevalet « vitré ». Sur une table, la main qui peint repose sur un « petit banc » pour être stable et éviter les tremblements.
Le dessin de traits fins ou épais, clairs ou opaques. Exemple : les traits d’un personnage, le contournement de la forme d’une pièce pour préciser son dessin.
L’application d’un aplat transparent sur une surface pour donner soit l’expression d’une texture (ex : putoisé), soit l’expression de profondeur (modelé, ombre). Sans modification de la couleur du verre support.
La modification de la couleur du verre par la superposition d'une nouvelle teinte (ex : émail) ou par cémentation.
Les techniques d’application :
- Les traits : ils sont réalisés grâce à des pinceaux à trait de différentes tailles, composés de poils de martre (nerveux) ou petit gris (souple). Les traits opaques sont obtenus par une grisaille au vinaigre.
- Les aplats : l’application s’effectue d’abord avec un pinceau dit « mouilleur » composé de poils de « petit gris » puis se poursuit par l’intervention d’un blaireau. Celui-ci sert à répartir la peinture pour obtenir soit un aplat uniforme ou dégradé. La matière est délicatement dirigée par les passages successifs de son extrémité ; ce travail s’appelle le blaireautage et l'effet obtenu est un blaireauté. La qualité et l’effet obtenu dépendent de la valeur claire ou obscure de la peinture et de la finesse de son grain.
- Les enlevages : le principe consiste à supprimer partiellement de la matière sur une peinture non cuite pour permettre le passage de la lumière. La partie supprimée peut être enlevée d’une façon franche à l’aide d’outils durs (plume d'oie, petit bois) ou alors de façon douce à l’aide de brosses plus ou moins souples.
Exemples de matière :
- Les lavis et les modelés : ils sont utilisés pour donner du relief à l’aide d’une grisaille diluée à l’eau.
- Le blaireauté : il est utilisé pour créer un aplat.
- Le putoisé : un aplat de grisaille encore humide peut être tamponné avec l’extrémité d’un « putois » (brosse dure et ronde). Le putoisage donne un effet de petits grains. Sur une grande surface, on peut utiliser le blaireau pour faire un putoisé.
- Les rehauts : ils accentuent l’effet d’un modelé en dessinant une série de hachures parallèles. Les pinceaux à rehauts sont plus longs et plus larges que les pinceaux à trait (petits gris purs, pinceaux aquarelle). Un rehaut peut aussi ressembler à une demi-teinte appliquée avec rapidité.