Le vitrail : clôture de l’édifice
La baie doit remplir sa fonction de clôture étanche pour éviter la pénétration des eaux à l’intérieur de l’édifice.
Les verrières sont parfois victimes des différences de température entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment générant de la condensation sur la face interne des vitraux.
Pour limiter ce phénomène, une aération est nécessaire au sein même de système de pose pour permettre une circulation d’air entre l’intérieur et l’extérieur.
Pose des vitraux neufs, récents ou vitreries :
Feuillure en pierre :
Un solin de mortier scelle l’entourage de la fenêtre à l’intérieur et à l’extérieur.
Les parties des panneaux qui sont scellés dans une feuillure en pierre sont souvent prévues sous forme de filet de scellement destiné à ne pas apparaître dans la mesure de jour.
Feuillure barlotière :
Un solin de mastic de vitrier assure l’isolation entre les panneaux et les barlotières. Le mastic est inséré par l’extérieur entre la barlotière et le panneau aux seuls endroits où la pluie peut couler.
Étanchéité verre/plomb :
L’étanchéité d’un panneau de vitrail au plomb est assurée par l’application d’un mastic liquide inséré entre les ailes des plombs et les pièces de verre. Le masticage a lieu sur les deux faces sauf s’il y a de la peinture vitrifiée en surface (grisaille, émaux). Note : la technique du masticage favorise une altération accélérée des peintures due aux frottements intensifs répétés sur les verres et les plombs.
Pose et protection des vitraux anciens :
Les vitraux anciens les plus fragiles ne peuvent plus remplir en autonomie leur fonction de clôture de l’édifice.
Pour assurer efficacement l’étanchéité, une double verrière est posée parallèlement au vitrail.
On la désigne aussi comme « verrière de protection » car elle protège en même temps les panneaux anciens contre les agents atmosphériques et les agressions extérieures.
Les doubles verrières assurent la régulation thermique et empêchent le phénomène de condensation.
Les vitraux ne servant plus de clôture ne nécessitent plus d’être mastiqués car l’étanchéité de la baie est désormais assurée par la double verrière.
Cette solution permet de conserver les vitraux dans leur contexte architectural sans qu’il soit soumis aux dégradations et à l’usure dues à leur fonction mécanique de protection.
Exemple de procédés de doubles verrières :
Elles forment une « peau » protectrice des vitraux en étant fixées parallèlement entre l’extérieur et la baie.
Il existe plusieurs solutions présentant des avantages et des inconvénients.
La pose de feuilles de verre trempé ou verre feuilleté assemblées dans une structure métallique permet une protection efficace ; par contre un aspect extérieur souvent inesthétique dû aux reflets sur la surface des verres.
Pour un meilleur aspect esthétique vu de l’extérieur, la protection peut être assurée par un vitrail au plomb en verre incolore. Le chemin de plomb reprenant les lignes principales des panneaux à protéger. Les verres pouvant avoir subi une cuisson sur du plâtre pour obtenir un aspect antireflet. Vue de l’intérieur, cette solution a l’inconvénient de former un décalage visuel entre les deux verrières en laissant apparaître les plombs de la verrière de protection.
Verrières de protection thermoformées (système Debitus) : feuille de verre thermoformée sur l’empreinte du panneau à protéger. Les verres sont ensuite peints de façon à rendre l’aspect extérieur des panneaux (peintures visibles en réflexion de l’extérieur mais pas en transparence).