Renouveau du vitrail dans le Compagnonnage
Communication de la part de l'Union Compagnonnique des Devoirs Unis
Dans l’esprit du grand public, le Compagnonnage demeure quelque chose d’infiniment mystérieux. Beaucoup de légendes plus ou moins farfelues courent sur le compte de cette organisation humaine, probablement la plus ancienne ayant subsisté jusqu’à maintenant en traversant les siècles, les régimes et les empires, les royaumes et les républiques, en marquant chaque période de son empreinte, ainsi qu’en témoignent les œuvres parvenues jusqu’à nous.
L’origine du Compagnonnage remonte à la plus haute antiquité. De tout temps, il s’est trouvé, parmi les ouvriers, des hommes plus éclairés qui ont compris la nécessité de se grouper, d’être parfaitement unis, sans aucune dépendance, pour s’instruire, s’entraider et parfois même se défendre dans un idéal commun : la recherche de la perfection.
L’Union Compagnonnique dont le siège national est à Versailles, dans la Maison des Musiciens Italiens, est un organisme confédéral dont le fonctionnement est analogue à celui des autre mouvements compagnonniques avec cependant des caractéristiques propres. Elles est présente dans 25 villes en France et à l’étranger.
La nature des professions représentées est très variée : métiers du bâtiment, métiers de bouche mais aussi de nombreux métiers d’art ou de l’industrie.
Depuis 2020, l’Union Compagnonnique, grâce notamment à son partenariat avec le lycée Lucas de Nehou à Paris, relance un tour de France pour les jeunes vitraillistes au travers de son implantation en France et en Suisse dans 25 villes.
Le métier de vitrailliste est présent au sein de l’Union Compagnonnique depuis sa création, parfois sous différentes appellations : vitrier, peintre-vitrier, peintre sur verre, maître-verrier. Par ailleurs, nombre de Compagnons reçus comme vitriers exerçaient la profession de peintre en décor ou en bâtiment. Si la corporation des Compagnons vitriers du Devoir était relativement importante au XVIIIe siècle, le XIXe siècle a vu une baisse notable des effectifs, et les vitriers du Devoir viendront adhérer à l’Union Compagnonnique en 1889. Malgré une tentative d’ouverture sur le métier de photographe-retoucheur, les vitriers du Devoir ne parviennent pas à redynamiser leur corps. Si les peintres conservent une relative représentation au sein de l’Union jusqu’à aujourd’hui, force est de constater que les vitraillistes restent, eux, sous-représentés. Comme souvent dans les ateliers de « boutiques », les maîtres rechignent encore aujourd’hui à transmettre leur savoir-faire, voire certains secrets de fabrication, à des ouvriers de passage perçus comme des « voleurs » du métier car ils pourraient se révéler un jour de futurs concurrents ! Dès lors, comment développer un Tour de France pour de jeunes ouvriers qui, par définition, ne passeront que quelques mois dans un atelier ? Cela explique peut-être le manque d’intérêt pour le voyage d’une partie des apprentis. D’autant plus que les places sont chères ! Selon l’Institut National des Métiers d’Art (INMA), « un recensement large d’environ 450 entreprises pour 1100 acteurs représente actuellement le secteur. » Bien que la France, pays de cathédrales, ait la plus grande surface de vitraux au monde, soit 90 000 m2 de vitraux, on ne peut malheureusement noter une recrudescence des embauches dans ce secteur. Et pourtant, l’engouement est une réalité dans cette filière comme dans d’autres métiers d’art.
L’Union Compagnonnique propose également à de jeunes professionnels sédentaires de s’inscrire dans la démarche du Compagnonnage sans obligation de tour de France et de rejoindre ainsi un réseau d’entraide et de perfectionnement professionnel.
Pour tout renseignement : www.lecompagnonnage.com
Union Compagnonnique des Devoirs Unis
Siège national : 15, rue Champ Lagarde 78000 Versailles